Je suis Charles Darwin, le fondateur du darwinisme, une théorie qui va révolutionner l’histoire des êtres vivants et par la même occasion la nôtre. Je veux parler de l’histoire de l’humanité, bien sûr ! Mais je ne vais pas tout te révéler maintenant. Commençons par le début.
Je suis né en 1809, en Grande-Bretagne. Mon père et mon grand-père étaient médecins. Ce dernier était aussi poète. Erasmus Darwin, tu le trouveras dans le dictionnaire, si si !
Passionné par la science, je me lance dans la médecine. Mais, rebuté, je ne persiste pas dans cette voie.
Je me tourne alors vers ma vraie passion : les animaux. Eh oui, comme quoi, on ne trouve pas forcément sa voie du premier coup.
Et quand la Royal Navy, la marine de guerre de mon pays, me demande de parcourir le monde pour étudier le vivant, je ne peux résister à l’appel de l’aventure ! J’ai tout juste 22 ans.
J’embarque à bord du « Beagle », un navire qui fera le tour du monde. Je passe ainsi cinq ans en mer, de 1831 à 1836, à la découverte de terres sauvages, peuplées d’animaux inconnus.
Je suis aussi géologue, autrement dit, j’étudie la composition des sols. Ces recherches me conduisent à découvrir des restes d’animaux gigantesques qui ont vécu il y a des millions d’années : des fossiles.
Dans la foulée, j’envoie mes découvertes à des universités en Europe. Bingo ! on publie mon journal de voyage en 1839. Je deviens célèbre.
À mon retour, j’ai déjà imaginé ma théorie pour expliquer l’apparition des espèces animales et leur évolution au cours du temps. Mais j’attends d’avoir assez de preuves pour en parler. L’Église risque de contester mes propositions contraires à ses idées. Je veux être prêt à répondre aux attaques, non mais !
Il me faut vingt-trois ans pour accumuler suffisamment de preuves et expliquer solidement ma théorie. Je la publie alors dans un livre intitulé « De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle », en 1859.
C’est le moment d’éclaircir tout ça ! Il naît beaucoup d’animaux sur terre et, pourtant, la nourriture et l’espace y sont limités.
C’est pourquoi, les animaux les mieux adaptés à leur milieu à un moment donné survivent.
Si un animal naît avec une particularité qui lui donne un avantage, comme une coloration plus discrète, il se cachera plus facilement et aura plus de chances de survivre.
Ainsi avantagé, l’animal aura plus de chances de se reproduire et de transmettre sa particularité à ses petits. Au fil du temps, l’espèce à laquelle notre lapin appartient va se modifier. Comme quoi, ce n’est pas magique. Tout s’explique.
Mais sache aussi que mon explication n’est pas figée. Surtout aujourd’hui, avec la découverte de la génétique, la science qui étudie l’hérédité ou la transmission de certains caractères des parents aux enfants. Ma théorie de l’évolution n’a donc pas fini d’évoluer. C’est passionnant, tout ça !